Quelques mots de l’auteur

Logo original du projet Red Star IT
Logo original du projet Red Star IT

La structure d’une entreprise

A titre personnel je suis passé il y a longtemps par une formation à la création d’entreprise. A l’époque, je venais de perdre mon travail et je cherchais un moyen de rebondir. Mon niveau de diplôme étant trop faible vu les demandes du marché, je me suis reformé mais avant cela je me suis renseigné.

Ouvrir une société en 2007 demandait des capitaux et de l’apport personnel. En 2008, devenir autoentrepreneur était facile. De mon point de vue c’est même trop facile… Pour ma part, j’ai choisi de suivre un parcours de formation en couveuse d’entreprise. J’ai assisté à de nombreuses séances de formation et ait suivi cette formation avec intérêt. 

J’ai compris ce que c’était que d’être un patron et les obligations qu’il y a derrière le fait d’avoir sa propre société à gérer. Comparativement, un autoentrepreneur peut en quelques clics ouvrir une société mais il ne bénéficie d’aucun accompagnement. Or, l’accompagnement est utile pour acquérir les notions de base de l’entreprenariat.

Loin d’être une critique, c’est surtout une constatation qui rappelle ce que je disais dans la présentation du projet « Red Star IT ». Le manque de méthodologie et de structuration dans l’entreprise sont à l’origine de nombre de faillites ou de fermeture de société. Encore une fois, je ne critique pas les compétences de ces sociétés. Je trouve juste qu’il est difficile de se lancer et de persister sans les outils appropriés.

Cependant, structurer une société n’est pas si simple que ça… Il faut bien se rendre compte que cela suppose de l’investissement en temps. De plus, il faut un minimum de recul sur son activité et des capacités d’analyse parfois poussées. Donc non, en effet, structurer son entreprise ce n’est pas à portée de tout le monde.


Mon expérience d’entrepreneur

Mon expérience d’entrepreneur s’est arrêté à la porte d’une banque. J’ai présenté mon projet, les besoins nécessaires, l’amortissement, l’étude de la concurrence… Et mon budget de départ de 0 €. C’est particulièrement sur ce point que pour moi ça a coincé. Mais est-ce réellement un mal ?

Je suis content d’avoir pu acquérir de l’expérience dans les diverses structures où j’ai travaillé. J’ai pu voir ce qui fonctionnait très bien mais aussi ce qui ne fonctionnait pas du tout. C’est très formateur ! Aujourd’hui j’ai une vue plus globale de ce qu’est l’entreprenariat tout en ayant la vue du salarié et celle du client.

Confronter ces trois vues me permet de considérer un problème sous plusieurs aspects. Cela me permet de concilier divers aspect qui selon moi devraient aller dans la même direction. Malheureusement, il n’en va pas toujours ainsi et parfois même c’est irréconciliable. 

Toutefois, ce que j’ai retenu de cette expérience, c’est que la gestion d’une entreprise n’est pas juste une simple formalité. Au-delà de ça, ouvrir une entreprise c’est s’y investir nuit et jour, 24 heures sur 24 et même les Week-ends et jours fériés ! Et tout ça pour satisfaire les clients qui nous font vivre.

Alors oui, j’ai appris de cette formation et de ces démarches que j’ai fait et qui n’ont pas abouti. Cela n’est pas négatif mais montre bien que ce n’est pas aussi simple d’être patron qu’on veut bien le croire.

Néanmoins, il n’est pas nécessaire d’avoir un diplôme pour être patron ni une évaluation psychologique… Dans certains cas, je vous assure que ce serait utile mais c’est un autre débat 😉 .


Etat des lieux et considérations personnelles

Je vais être franc au risque d’être brutal. J’ai vu des sociétés de service en informatique qui survivaient artificiellement. Leur qualité de service déplorable et leur organisation lamentable aurait dû les voir disparaître bien plus rapidement… Hélas, certaines sont seules sur un secteur et persistent en dépit du bon sens.

J’ai eu l’occasion de travailler dans certaines de ces sociétés. Sans donner de nom, j’ai travaillé pour une société qui vendait un logiciel de gestion de stock / compatibilité. Mais saviez-vous qu’ils faisaient leur gestion de stock et leur comptabilité sur des cahiers au crayon à papier ? Aberrant ! Totalement absurde même et pourtant je l’ai vu !

Franchement, en tant que client si cette société me vendait son logiciel je remettrais sa crédibilité en doute. Surtout, je pense que ma confiance en serait ébranlée au minimum. Payer cher un produit vendu par une société qui ne l’utilise même pas pour se gérer elle-même c’est… Rajoutez ici l’adjectif qualificatif de votre choix !

Le plus fort dans cette histoire, c’est qu’une société comme celle-ci a pignon sur rue dans son domaine car elle n’a pas de concurrent direct. Or, il est grand temps de se débarrasser de ce genre de sociétés qui ne font pas honneur à la profession. Car ne serait-ce que cet exemple… mais au sein même de la société son fonctionnement est archaïque !

Le patron décide de tout. L’évolution des conditions de travail est un sujet tabou et proscrit. Le terme « changement » a été banni du vocabulaire de l’entreprise et on y travaille selon des méthodes pratiquement féodales… Il faut s’imaginer le tableau et encore je ne le noircit pas… Bien au contraire, j’atténue fortement ce que j’ai vu. Et je n’ai donné qu’un seul exemple.


Amélioration continue et conséquences

J’aimerais beaucoup qu’on en finisse avec ces sociétés-là. Certes, il y a des compétences en interne et souvent ce sont elles qui maintiennent la société debout. Néanmoins, elles maintiennent artificiellement des entreprises qui ne travaillent pas pour leur client mais pour leur profit personnel. 

Or, c’est insupportable pour moi. Je considère que l’informatique doit être au service du client et que le client n’est pas juste là pour payer. La satisfaction du client devrait être une priorité et l’image d’un professionnalisme sans faille devrait être un objectif d’entreprise. C’est pour cette raison que je propose ma méthodologie.

Basée sur un principe d’amélioration continue, elle permet de mettre en place une structure évolutive d’entreprise. Accompagner l’entreprise dans son développement, lui donner les outils et la méthodologie pour le faire me semble nécessaire. Le faire gratuitement permet de le diffuser plus facilement et à plus grande échelle.

Diffuser et adopter cette méthodologie devrait mécaniquement augmenter la rentabilité et la qualité des entreprises. Ainsi, les entreprises qui n’auront pas fait cette démarche finiront par être mises à l’écart et par disparaitre. Cette disparition est bonne pour le client. Plus de prestataire « pourris ».

Cette disparition est également bonne pour la profession : plus de concurrents qui ont fait clairement de la merde chez leurs clients. La profession toute entière s’en trouve grandie et améliore son image auprès des clients et dans l’inconscient collectif.


Se tourner vers l’avenir, archiver le passé.

Personnellement, je souhaite que l’on arrive à ce résultat-là. Une épuration en bonne et due forme des sociétés archaïques et une nouvelle dynamique pour le secteur de l’informatique. Il y a suffisamment de travail pour tout le monde dans ce domaine. Il est cependant important que dans l’avenir proche les mentalités évoluent au niveau des prestataires de services.

Selon moi, la concurrence entre sociétés de services informatique peut encore se justifier à petite échelle mais pour les projets à grande échelle des coalitions vertueuses doivent être possible. Ces coalitions ou groupements d’entreprises du même secteur doivent avoir une base commune et c’est le sens de mon travail.

Préparer une méthodologie qui permet de travailler autant de façon autonome qu’en mode fédéré au sein d’un groupement d’entreprises. Créer la base qui va permettre le changement, être à l’origine de cette transition.

Aujourd’hui plus que jamais il est nécessaire d’apprendre de nouvelles façons de travailler. Aujourd’hui cette méthodologie est applicable aux métiers de l’informatique. Demain elle peut être adaptée à toute entreprise qui souhaite s’intégrer dans une dynamique évolutive de son secteur.

Selon moi, il est grand temps d’archiver ce qui a été fait et de se tourner vers l’avenir. Pour cela, il faut changer les mentalités et créer les outils qui demain permettront cette évolution d’où tout le monde devrait sortir gagnant.